mardi 15 juin 2010

Sky Ferreira.

La réponse classe à Katy Perry. Une sorte de petite soeur mainstream de Annie et Sally Shapiro. Et ça sent le campari orange sur la plage. Album à l'automne.

Dominique Young Unique

Une jeune rappeuse de 19ans. Originaire de Tampa. Avec des tracks crachés en 2 minutes comme après 10 red bull. Des petits synthés à la Miami Vice. Fulgurant. Ca buzz déjà un peu. On aime. (écouter aussi "Blaster" et "War Talk")

dimanche 13 juin 2010

Fraîcheur de vivre.



Et ce week end, le Connasse d'Or est attribué à ... Christina Aguilera !!! Pour un sympathique lancer de chewing gum sur ses fans, peu avant un passage TV. Manque de bol, personne n'avait dit à la chanteuse bionique qu'en 2010 les portables pouvaient filmer. Résultat, la vidéo s'est arrachée sur le net, beaucoup plus vite que les exemplaires du nouvel album de Cricri malheureusement.

vendredi 11 juin 2010

Summer boys.


On était déjà fans de leur précédent album "Twenty One" et surtout du fabuleux "Two Doors Down". Les Mystery Jets sont de retour avec un 3e disque aux sonorités 80's , un peu comme si les Smiths avaient copulé avec les Duran Duran. Idéal pour les premières chaleurs. On en reparle très vite. "Serotonin", sortie le 7 juillet 2010.

jeudi 10 juin 2010

Kele à bloc.


Kele Okereke, le chanteur de Bloc Party, est un garçon sensible, mais c'est aussi un oiseau de nuit. On est donc à moitié surpris que son escapade solo l'emmène sur le dancefloor, surtout si l'on considère la place prépondérante qu'avait prise l'électro sur "Intimacy" le dernier album de son groupe. Bouger son petit cul, ça élimine les toxines, mais c'est aussi synonyme d'hédonisme, d'abandon et de transe (en fonction des produits), et ça Kele l'a bien compris. C'est pourquoi il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, et qu'on peut bouger frénétiquement son arrière train à l'écoute de "The boxer". Pour vous la faire courte, ce disque n'est pas pour l'apéro, mais plutôt pour 4h du mat', quand tout le monde commence à être bien cramé, ce moment précis où l'on se fout de danser seul, en fermant les yeux.
D'emblée, le massif "Walk Tall" donne le ton et nous rappelle pourquoi on a un jour aimé Prodigy, puis vient "On the Lam" morceau house à la Armand Van Helden période 90's sur lequel Kele trafique sa voix, avant que le single "Tenderoni" ne se charge de faire monter encore un peu plus le BPM. S'ensuit une accalmie qui, sur plusieurs titres, ramènera les fans de Bloc Party en terrain connu, à l'image de ce "Unholy thoughts" et sa ligne de basse très Joy Division. C'est alors qu'arrive le pic orgasmique du disque, "Rise", abrasive et enivrante escalade de sons s'achevant sur une éjaculation quasi drum'n'bass, prête à péter vos enceintes. Vous n'avez jamais aimé la drum'n'bass mais pour une fois, vous trouverez ça génial. Faut-il le rappeler, sans la voix et les tourments de Kele, le grand brouhaha de "The boxer" ne serait qu'un efficace rouleau compresseur, mais le chanteur y a évidemment mis tout son spleen, et c'est ce qui fait de cet album, bien plus que la B.O de nos weekends agités.

Imposture.


Ce n'est pas la vraie Rillata (lire plus bas) mais Whitney Houston, il y a quelques jours, lors d'un de ses "concerts" (on hésite désormais à employer ce mot avec elle).

mercredi 9 juin 2010

Vache laitière.


Dans son nouveau clip "California Gurls", Katy Perry rejoint la cause des produits laitiers. Avec sa classe naturelle.

mardi 8 juin 2010

Très chers Adam Kesher.


Dans un monde idéal, les Bordelais d'Adam Kesher seraient déjà des superstars mondiales, les filles s'arracheraient la chemise bûcheron de leur chanteur (ce qui a du bien arriver une ou deux fois) et à l'écoute de leur prochain album "Challenging Nature", les new yorkais de The Rapture n'oseraient même plus sortir le leur. Ils se chieraient dessus de ne plus être capables de nous pondre de telles chansons. Mais ce n'est pas encore le cas, alors on se sent obligés d'en faire déjà des tonnes même si le cd ne sera dans les bacs qu'à la fin août.
"Challenging nature" est le genre de disque qu'on adore écouter avant de sortir mais qu'on rêve aussi d'entendre à 5h du mat' sous MDMA. En ouverture, l'énormissime "Hundred Years Later" dont l'intro mettra en transe n'importe quel fan de The Hacker ou Moroder avant de révéler un refrain pop euphorisant, annonce qu'on est pas là pour faire de la figuration. A peine plus loin, le planant "Attraction" ferait léviter même Magali Vaé. L'irrésistible "Gravy Train" aurait pu figurer sur un album des Happy Mondays si Bez avait su mieux doser la came, et on ne répond pas des pétages de plombs que ce titre provoquera bientôt dans les clubs. Avec son gimmick à la guitare qui nous rappelle délicieusement le "Bootylicious" des Destiny's Child, "Armed Hands" - morceau en apesanteur - semble avoir été touché par la main de Dieu. Les entêtants "Knock Myself Out" et "Kiss Me Kinski" finissent alors de nous convaincre : ce disque, produit par le groupe et une moitié de Chroméo, est le truc le plus classe, le plus riche et le plus excitant qu'on ait entendu dans l'hexagone depuis des lustres. Avec juste ce qu'il faut de mélancolie pour perpétuer la longue tradition de la chiale sur le dancefloor. Nous, on a déjà dévalisé Monop' en Kleenex. Sortie le 30 août 2010 (oui on sait, c'est loin...). Photo : Julien Magre.

Scissor Poppers.


On avait laissé les américains de Scissor Sisters sur une mauvaise pente, avec un 2e album aseptisé et surproduit, gommant au passage tout ce qui avait fait le charme du groupe : cette electro-disco débridée, terriblement camp', empruntant autant à des Bee Gees dégénérés qu'à la B.O d'une vidéo d'aérobic de Jane Fonda. Certes, la musique des Scissor sisters avait envahit les amplis de Leroy Merlin (toujours une bonne chose) mais à quel prix ? le poussif "I don't feel like dancing" plus proche du boursouflé Elton John que du frétillant Sylvester* n'a t'il jamais donné envie à quelqu'un de sortir sa carabine pour abattre le pourtant très joli Jake Shears ? C'est donc sans réelle excitation qu'on attendait la livraison de leur nouveau disque "Nightwork", les croyant à jamais vendus au grand capital et à la sono des campings. On a eu bien tort. Et on s'en est très vite rendus compte en découvrant la pochette du cd qui ne ressemble pas vraiment à un appel aux associations familiales, à savoir le cul galbé d'un mec, cliché retravaillé du photographe gay controversé Robert Mapplethorpe. Comme si le groupe voulait nous annoncer que sa musique revenait dans sa phase anale.

A l'écoute des premiers morceaux, on a été pleinement rassurés, le quintet a retrouvé l'énergie hystérique qui faisait défaut au précédent disque (zéro ballade cette fois-ci) et enchaine les tubes potentiels avec une facilité écoeurante. Jacques Lu Cont, leur désormais illustre producteur (Madonna, The Killers, le prochain Kylie) a même réussi l'exploit de donner à ces chansons une patine rétro tout en y injectant les sons d'aujourd'hui. A certains moments, on ne sait donc plus très bien si on est en 2010 ou en 1980, à danser dans une backroom new yorkaise, en compagnie du Al Pacino de "Cruising", ce nanar SM culte où l'on bouge beaucoup son arrière-train, de diverses façons d'ailleurs. Surtout, "Nightwork" est un disque qui peut s'écouter dans son intégralité. En guise de warm up, les chansons les plus construites et les plus pop sont au début, faisant place dans le dernier tiers à des morceaux dancefloor carrément plus hypnotiques et grisants, puant le sexe à plein nez. C'est d'ailleurs la bonne nouvelle de l'été pour toutes les narines et les oreilles : les Scissor Sisters ont remplacé le sucre par du poppers. Sortie le 28 juin.

Alejandro, la vidéo.


Le peuple renouvelle sa confiance à Lady Gaga. Les stylistes du monde entier aussi. Les fétichistes, n'en parlons pas.

ps : en réponse aux auteurs scandalisés des 143 pages du forum du fan-club de Madonna, "oui à 4:43, Gaga utilise bien la même épingle que leur idole dans la video d' "Express Yourself".

La formule magique du jour (ou comment fabriquer de nouvelles popstars).


Rillettes + Rihanna = Rillata.

Rillata, chanteuse de r'n'b en surpoids, dont le premier single "Please don't stop the lipides" va faire un malheur.

lundi 7 juin 2010

La sueur de Kylie.


La semaine dernière, a eu lieu quelque chose d'assez rare dans le microcosme pop : une star, égale à Madonna, aussi bien sur l'échelle de la renommée internationale que sur celle de photoshop, est allée tester son nouvel album dans un bar gay new yorkais plutôt pourri, et ce de façon quasi improvisée voire carrément amateur si l'on en croit les images filmées par un fan et apparues sur le net. Dans une robe qu'aurait très bien pu porter votre mère au mariage de votre cousine en Bourgogne, loin des shows millimétrés auxquels elle nous a habitués, renonçant pour le coup à son glamour légendaire, dans un endroit où la clim' défaillante semble faire des ravages, Kylie Minogue a offert la primeur de ses nouveaux morceaux à une centaine de clubbers éberlués. Sautillant comme une cliente bourrée, sourire jusqu'aux oreilles, au milieu de gogo dancers à 2 doigts de dégainer leur iphone pour immortaliser cet impromptu évènement, l'australienne s'est même permis un semi playback, en chantant par dessus le cd, dans une ambiance joyeusement bordélique.

Tout cela pourrait paraitre anecdotique mais c'est presque admirable de constater autant de naturel dans une industrie où - crise du disque oblige - on est de moins en moins créatifs et détendus quant à la façon de promouvoir une grosse sortie d'album. Pour tout dire, en matant le youtube de cette soirée mémorable, on est plus proche d'un showcase de Larusso que de la visite d'une star internationale à ses fans. Ce qui nous rassure grandement sur le personnage Kylie, que beaucoup résument trop souvent à une Madonna bis. On en tire même quelques enseignements : 1) après des rêves de grandeur évanouis depuis le carton intersidéral de "can't get you out of my head", l'australienne assume aujourd'hui pleinement, aux yeux du monde, que la cible première de sa musique se trouve dans les clubs gays miteux (quand sa célèbre aînée a trop souvent cru qu'elle aurait le droit à son portrait dans le hall de l'IRCAM) 2) Kylie est encore capable de mouiller la chemise (ou plutôt sa robe) pour assurer sur le terrain la promotion d'un disque, au risque d'entacher de sueur sa réputation de diva pop.... 3) En s'illustrant ainsi, l'icône miniature a certainement fait le bon choix parce qu'elle a compris qu'en 2010, la popstar enfermée dans sa tour d'ivoire, du type Janet Jackson, Mariah Carey, Shakira, Whitney ou Madonna, n'attirait plus si facilement la sympathie du public, à l'heure où Lady Gaga (ou sa maline assistante) twitte 3 fois par jour pour ses fans et leur offre des monologues de 15 minutes entre les chansons de ses concerts. Ha oui, on oubliait : accessoirement, "Aphrodite", le nouvel album de Kylie Minogue est un vrai disque de Kylie. Délicieusement tubesque, éhontement léger et formidablement inconsistant. Sortie le 5 juillet 2010.

Christina Aguilera nous a bioniqués


Sacrée Christina, elle nous aura bien eu. Depuis presque un an, la rumeur enflait : Aguilera préparait son nouvel album avec une liste de collaborateurs à faire bander le club des nostalgiques de l'electroclash : Peaches, M.I.A, Ladytron, Goldfrapp, Diplo, Santigold, Le Tigre, Sia, Switch... Ca s'appelerait "Bionic" qu'ils disaient, non pas que l'américaine ait investi dans un presse-purée multi-fonctions mais parce que ça sonnerait "robotique" tu vois... A l'image de Britney, son éternelle rivale du Mickey Club, Christina allait donc virer "électro" mais genre gros virage... On nageait alors en plein fantasme "branchstream" (la pop capable de réconcilier le peuple et les branchés). On imaginait presque notre Cricri d'amour jouée à 5 du mat' sur le dancefloor du Panorama bar à Berlin... mais on a vite déchanté ! Une fois passées les 20 premières secondes synthétiques et vaguement excitantes de "Not Myself Tonite" (abominable premier single au son estampillé 2001), on s'est dit que la porsche de Christina avait du rater le virage pour finir dans le ravin. Car sur son 4e album, mémère a clairement préféré jouer la carte de la sécurité (peut-être la faute au siège-bébé depuis qu'elle est maman, même si on l'imagine difficilement changer une couche). Pour preuve, certaines démos sont apparemment restées dans un tiroir : Allo Goldfrapp ? Allo Ladytron ? (Sur les 4 morceaux composés par le quartet, un seul a été sauvé in extremis pour la version deluxe de l'album). Allo Peaches ? (ha si elle est bien là, mais on l'entend à peine cachetonner en featuring). Allo le Tigre ? (Kathleen Hannah aurait bel et bien écrit 2 lignes de texte de l'horripilant "I hate boys", digne d'Avril Lavigne).
En lieu et place de la révolution transgénique annoncée, on a finalement le droit au lot habituel de ballades sur lesquelles la décolorée s'égosille comme si sa vie en dépendait - même si dans le genre torchsongs tire-larmes, "You lost me" et "Lift me up" remplissent leur contrat- on se mange une série de morceaux uptempo peu inspirés et complètement datés ("Glam" est à "Vogue", ce que "LIDL" est à "Lafayette Gourmet", "Vanity " est une face B dont même Katy Perry bourrée ne voudrait pas), et on endure aussi quelques tracks r'n'b lascifs et gémissants qui nous rappellent les récentes catastrophes industrielles signées Janet Jackson (ces morceaux qu'elle a écrits avec un vibro à la place du stylo et qui lui ont valu de se faire virer de chez Universal), enfin bref pour la nouveauté et l'expérimentation, on repassera. Circulez y'a rien à voir, ou vraiment si peu, comme ce miraculeux et entêtant "Elastic love" signé M.I.A., une ritournelle dont on est tombé éperdument amoureux. Normal : sur le refrain, on oublie Christina, on a l'impression que c'est Siouxsie qui chante. Merci la technologie.